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août 2023Discours du Président à l'occasion du Centenaire du Grand Cercle
Publié il y a 1 an par Jean-claude Hocqueloux
Discours du Président à l'occasion du Centenaire du Grand Cercle
Centenaire du Grand Cercle
Ça y est, je suis centenaire
Des centenaires en 2023, il y en a des prestigieux, qui pourraient me faire de l’ombre, pour preuve les 24 heures du Mans.
Aussi ai-je longuement hésité à me mettre en avant.
Mais le bridge est aussi l’affaire d’audacieux, je me lance
Avant d’entamer ma seconde vie, il me parait judicieux, de me pencher sur mon passé, en vous faisant partager mon histoire
Je dois ma conception à des notables,
Des industriels
Justin Granthille papiers peints
Roger Pithois Champagne Perrier
Des commerçants
Georges Mielle les éco
Roger Banholzer bijouterie
Des professions libérales
Maître Didion
Je suis né le 3 septembre 1923, sous le signe de la vierge (pragmatisme, sérieux, ambition), dans une maison bourgeoise, au 34 rue de vaux.
Mon nom de baptême « le Grand Cercle »
Patronyme qui fait référence s
Soit au caractère « fermé » de la figure géométrique (parrainage pour l’admission)
Soit à la symbolique du cercle : le cosmos, l’univers, l’harmonie dans le domaine de l’esprit
J’ai grandi autour de
La lecture de journaux et brochures : quotidiens, le rire, le cri de Paris, Figaro, Paris match, France illustration, Plaisirs de France etc
Les jeux de commerce (traduire les jeux de cartes bridge, canasta, etc)
Dans ma corbeille, j’ai trouvé 25 000 francs de l’époque (environ 25 500 €) apportés via l’émission de bons de 500 francs remboursables par tirage au sort et portant intérêt de 5% l’an (financement du mobilier notamment)
Pour compléter mes ressources, chaque année, je procédais à l’adjudication des journaux et magazines
Je suis proche de mes cousins, les clubs anglais) ; qui ont dû inspirés mes géniteurs
Ambiance feutrée
Echanges économiques, politiques
Jeux d’argent
Exclusion de la gent féminine (sauf pour les soirées « danse de salon »)
Telle
Ainsi s’est déroulé mon adolescence
Je fus démobilisé le 17 mars 1939 (triste souvenir)
J’ai dû attendre le 21 mai 1946 pour reprendre mes activités
J’ai fréquenté plusieurs sites à travers la ville
De la maison du 34 rue de vaux (d’où mon côté que un peu bourgeois)
Des lieux qui auraient pu me conduire à une vie de tripot
Café du Nau
Brasserie du renard
D’ailleurs pour éviter les foudres préfectorales comme les a subi le Cercle Foch à Reims (soupçon de jeux d’argent), j’ai dû modifié le libellé de mes activités de jeux de commerce en jeux de société
J’ai retrouvé en 1966, un hébergement plus conforme à mes origines et à mes aspirations bourgeoises
Le mess des officiers
Depuis 1999, je suis logé au complexe Gérard Philipe, qui correspond à mon évolution interne du cercle et à l’évolution sociétale, démocratisation et vulgarisation
Pour revenir à la chronologie, l’après-guerre, marque un tournant dans mon comportement
En 1948 j’accepte la présence de la gent féminine pour les soirées après diner ; en 1951, je leur dédie un salon particulier ; ce n’est qu’en 1968, que j’intègre ces dames
En 1949, le bridge devient mon activité principale mais non encore exclusive ; j’adhère à la Fédération Française de Bridge
Mais ce n’est qu’en 1998 que je me consacre définitivement au bridge ; je me vois de nouveau baptisé sous le patronyme de Grand Cercle de Bridge
11 présidents ont jalonné ma destinée, tous aussi talentueux et dévoués les uns que les autres
Jacques Beaune, (2017/2022) auquel je dois, entre autres, ce cadeau d’anniversaire
Micheline Loddé, (1998/2016), la première dame à occuper la plus haute marche, qui a marqué de son empreinte le Cercle pendant dix-huit ans
J’ai une pensée pour Ernest Baillon,(1978/1995), dix-huit ans de règne et qui a donné ses lettres de noblesse au Bridge, orientant le Cercle vers la haute compétition
Tous les autres n’ont évidemment pas démérité
Justhin Granthille (le père du Grand Cercle), Louis Didion, Roger Pithois, Florent Mallet, Marcel Sarre (président avant le déclenchement des hostilités et qui me relancera après-guerre), Raymond Poreaux, Jacques Hayem et Robert Dal Farra ;
Il faut leur reconnaitre du mérite,
Parodiant Stéphane King, « être président, c’est comme jouer en permanence au bridge, on est vulnérable »
Voici tracée, rapidement mon histoire
Une nouvelle ère s’ouvre devant moi, la page reste à écrire
Pour atteindre mon bicentenaire
Amis bridgeuses et bridgeurs, mon message
Continuez à fréquenter le Grand Cercle,
Continuez à accueillir avec chaleur et convivialité les bridgeurs de tous horizons, les futurs bridgeurs
Continuez à travers le bridge à vous connaitre et apprécier, car comme l’écrit la femme de lettres, Anne Barratin
« On ne se connait pas, avant d’avoir fait un bridge ensemble »
Le président Christan BERNARD
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